1er congrès des maires de la renaissance urbaine
- Charlotte Borow
- 13 févr.
- 2 min de lecture
J’ai eu l’honneur de participer au premier congrès des maires de la renaissance urbaine, organisé par Philippe Pemezec, maire du Plessis-Robinson, et Guy Courtois, président de l’association Pour une Renaissance Urbaine. Nous avons été chaleureusement accueillis au Plessis-Robinson, dans cette ville qui se distingue par son approche innovante en matière d’architecture, marquée par un retour aux formes néo-hausmaniennes et néo-italiennes.
Le congrès, comme l’indique son titre, était destiné à des maires et des architectes, pour des maires et des architectes. Une intervention particulièrement marquante a été celle de Léon Krier, conseiller du Roi Charles III d'Angleterre, qui a évoqué de manière intéressante Paysages et Monuments. C’est un angle de réflexion qui mériterait d'être davantage approfondi lors d'un prochain congrès. En effet, si l’on célèbre souvent les paysages à l'image des cités-jardins, souvent mentionnés durant la journée, j'ai pu constater un oubli de l’aspect paysager dans les projets urbains, ce qui mériterait d’être réévalué, car la notion de paysage (patrimonial ou non) est une composante évidente dans des projets urbains réussis. Peut-on en effet mentionner le Paris Hausmannien, sans les parcs et avenues plantées d'Alphand ?
De plus, des exemples de villes nouvelles françaises, comme Richelieu (37), qui illustre un modèle unique d’urbanisme du XVIIe siècle, ou Le Vésinet, une cité-jardin réalisée par le Comte de Choulot, paysagiste du XIXe siècle, témoignent de l’existence d’un riche patrimoine urbain qui pourrait être une source d'inspiration précieuse pour ces projets de renouvellement urbain. Il serait intéressant d’explorer ces modèles plutôt que de s’inspirer exclusivement de styles architecturaux venus d’Italie ou de conceptions biaisées du classicisme.
Nous avons aussi eu la chance d’entendre les interventions de Liam O'Connor, Nicholas Boys Smith MBE et Michael Mehaffy, dont les exemples d’architecture et d’urbanisme ont apporté une réflexion enrichissante, loin des seuls modèles classiques. Durand-Rival Bernard également rappelé l’importance de l’ancrage territorial de l’architecture, soulignant une vision qui est bien fondamentale de la réflexion du paysagiste.
En conclusion, il semble que l’intégration plus marquée du patrimoine vernaculaire local, des paysages et des récits autour de ces projets de renouvellement urbain pourrait être un sujet à explorer davantage dans les prochains congrès, afin de nourrir des réflexions plus complètes et diversifiées. J’ai été ravie d’assister à ce congrès dont les interventions ont été riches d’apprentissages et de réflexion, car la ville et les choix urbanistiques nous concernent tous et surtout les générations futures .

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